Maiwen Habchi
|
31/08/2023 - Dernière mise à jour 13/09/2023
Kristie Petree, Jonathan Bruner | Année 2015
Hoquet post-opératoire: une approche ostéopathique
Pathologie:
Hoquet
Type d'étude:
Étude de cas
Date de publication de la recherche:
01-03-2015
But de l'étude
- Objectif: démontrer la résolution d’un cas de hoquet post-opératoire via le traitement manipulateur ostéoathique (OMT)
- Critères d’évaluation mesurés: évaluation des symptômes de hoquet
Intervenants
- Nombre: 1
- Description: homme, 72 ans. Difficulté pour respirer qui le conduit aux urgences. Six jours auparavant, il a subi une opération de réparation « ouvert » de la coiffe des rotateurs gauche. C’est à partir de là qu’a commencé le hoquet accompagné d’une douleur à l’épaule. Pendant l’opération, il est soumis à une anesthésie générale et a un cathéter pour bloquer le plexus brachial interscalénique avant l’opération.
La fréquence du hoquet augmente après l’admission aux urgences, induisant une sensation d’incapacité à reprendre son souffle.
L’antécédent médical du patient fait état de la maladie de Parkinson, hypertension, hyperlipidémie, arthrite, hypertrophie bénigne à la prostate et reflux gastrooesophagien, sans compter d’autres interventions chirurgicales dont la réparation bilatérale de l’hernie inguinale, correction du doigt au marteau, blépharoplastie bilatérale, traitement de la cataracte bilatérale avec substitution de lentilles et résection de la prostate. Son père souffrait de maladie coronarienne et est mort de pathologies rénales tandis quelle mère souffrait de diabète et d’hypertension, elle est morte de problèmes coronariens.
Il n’a pas de fièvre, frissons, céphalée, toux, douleur ou sentiment de raideur à la poitrine, troubles visuels, étourdissement, palpitations ou jambes gonflées. Il ne fume pas, ne boit pas et ne consomme pas de drogue. Il est retraité. En dehors des médicaments pour Parkinson, le patient prend du tramadol et naproxen pour la douleur (il a commencé par prendre des narcotiques mais a arrêté en raison d’hallucinations).
L’examen physique thoracique et radiographique ne relèvent pas de signe particuliers au niveau du crâne, des poumons, du coeur et de l’abdomen. Les examens sanguins et bactériens sont négatifs aussi. Une fréquence respiratoire à 16 respirations par minute apparaît ainsi que différents dysfonctionnements musculosquelettiques : restriction bilatérale de l’hémidiaphragme, restriction myofasciale importante du conduit thoracique, altérations au niveau de C3-C5 et inhibition au niveau des scalènes antérieurs, moyens et postérieurs.
Face à de telles données, il est très probable que le hoquet ne soit pas lié à une cause cardio-pulmonaire mais soit plutôt une conséquence de l’intubation et du blocage du nerf phrénique.
En raison de la peur du patient à prendre de nouveaux médicaments, il opte pour essayer l’OMT.
Interventions et évaluations
- Évaluation des symptômes du hoquet
- 1 séance d’OMT
- OMT:
- patient assis;
- techniques utilisées: relâchement myofascial direct sur le diaphragme et les côtes; relâchement myofascial indirect sur le conduit thoracique; équilibration des tensions ligamentaires sur C3-C5 et le nerf phrénique
Résultats
Le patient reçoit bien l’OMT. Pendant le traitement, le hoquet diminue considérablement. Au bout de 2 jours, à la visite de son médecin traitant, le hoquet a disparu.
Commentaires
Dans le cas où le hoquet ne disparaissait pas par la manoeuvre de Valsalva ou en avalant de l’eau froide, on prend habituellement des médicaments comportant cependant d’importants effets adverses comme le blocage du nerf phrénique.
L’OMT est cependant un traitement non invasive qui peut résoudre les dysfonctionnements mécaniques sous-jacents en améliorant la circulation sanguine et lymphatique, la respiration et la récupération musculosquelettique.
Toutefois, il faut faire des études sur de plus grands échantillons pour vérifier l’efficacité de l’OMT dans la gestion du hoquet. D’autre études sont nécessaires pour vérifier la présence de dyfonctionnements somatiques récurrents qui pourraient aider à améliorer l’efficacité du traitement.
La critique Osteopedia
Par Marco Chiera
Forces: une des rares études sur le traitement du hoquet via OMT; description très précise du patient et de son antécédent médical; bonne description des techniques (le but pour chaque technique est indiqué).
Limites: comme toute étude de cas, celle-ci est difficilement généralisable; on peut reprocher à la discussion sa « rapidité » et son côté « mécanique » (même si on fait référence à des effets systémiques).
Vous êtes ostéopathe?
Inscrivez-vous et profitez des avantages de l'adhésion. Créez votre profil public et publiez vos études. C'est gratuit!
S'inscrire maintenantEcole ou organisme de formation?
Inscrivez-vous et profitez des avantages de l'adhésion. Créez votre profil public et publiez vos études. C'est gratuit!
S'inscrire maintenantVous souhaitez devenir ostéopathe? Êtes-vous étudiant?
Inscrivez-vous et profitez des avantages de l'adhésion. Créez votre profil public et publiez vos études. C'est gratuit!
S'inscrire maintenant