Maiwen Habchi
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18/01/2023 - Dernière mise à jour 14/03/2023
Mikhail Volokitin, Anthony Song, Meredith T. Peck, Susan Milani | Année 2022
Réduction et résolution d’un cas d’hernie hiatale en utilisant l’OMT: Une Étude de Cas
Pathologie:
Hernie hiatale
Type d'étude:
Étude de cas
Date de publication de la recherche:
04-07-2022
But de l'étude
- Objectif: démontrer l’utilité de l’OMT en cas de hernie hiatale
- Critères d’évaluation mesurés: évaluation des symptômes
Intervenants
- Nombre: 1
- Description: femme, 71 ans. Symptômes de brûlure d’estomac, nausée, douleur, lourdeur sur l’estomac et reflux nocturne qui durait avec des hauts et des bas depuis 3 ans. Dans les 6 derniers mois, les symptômes sont devenus plus graves et fréquents. Un diagnostic de hernie hiatale de 3 cm est posé par œsophagoduodénoscopie.
Auparavant, le patient utilise de l’oméprazole (40 mg par jour) pendant 8 semaines, puis de la ranitidine (300 mg par jour) pendant 8 semaines supplémentaires, comme prescrit par le médecin de soins primaires. Il ne prend pas d’inhibiteurs de la pompe à protons, de carbonate de calcium, d’herbes ou d’autres remèdes, alors qu’il prend des aliments acides, de la caféine et des aliments à haute teneur en matières grasses de son alimentation. Toutefois, aucun de ces traitements n’a d’effet.
L’évaluation ostéopathique montre une altération de la pression dans la cavité abdominale, avec la cage thoracique tournée vers la droite et une plus grande restriction de l’hémidiaphragme gauche. La jonction cervicothoracique a été aplatie, tandis que divers dysfonctionnements somatiques ont été trouvés au niveau thoraco-lombaire et au niveau des articulations sternocostales gauches 3-7, avec des restrictions sternales réparties bilatéralement au niveau 5-7. Une diminution du péristaltisme de l’œsophage est également détectée.
Aucune contre-indication à l’OMT n’est détectée en examinant les antécédents médicaux du patient.
Interventions et évaluations
- évaluation des symptômes
- évaluation à travers œsophagoduodénoscopie après le dernier traitement
- 4 sessions d’OMT d’une durée de 30 minutes
- OMT: techniques d’équilibrage des tensions ligamentaires, relâchement myofasciale, techniques à énergie musculaire et ostéopathie dans le champ crânien
Résultats
Visite après visite, le patient signale une diminution continue des symptômes jusqu’à leur disparition. La motilité de l’œsophage est également finalement retrouvée. Après le dernier traitement, l’œsophagoduodénoscopie ne détecte aucune hernie.
Bien qu’une fois les symptômes disparus, il n’y a pas de visites de suivi, la patiente récidive des années plus tard face à un accident et signale qu’elle n’a plus de problèmes gastro-intestinaux, à l’exception d’une légère nausée occasionnelle qui passe sans l’utilisation de médicaments.
Commentaires
L’OMT peut aider en cas de hernie hiatale en considérant la jonction gastro-œsophagienne et en favorisant la capacité de ces tissus à se détendre et à se contracter de manière synchrone.
Les techniques appliquées sont choisies afin d’inhiber un nerf vague surstimulé et de corriger les dysfonctionnements somatiques concernant le diaphragme. Le nerf vague est en effet impliqué en cas de reflux, à la fois parce qu’il influence les contractions gastro-œsophagiennes et parce que l’augmentation de la pression intrathoracique due à une hernie hiatale peut stimuler le nerf vague par ses multiples voies afférentes, altérant ainsi sa fonctionnalité.
Par conséquent, la réalisation de considérations anatomiques et neurologiques adéquates est essentielle pour comprendre quelles techniques ostéopathiques peuvent être utiles pour un patient présentant des problèmes gastro-œsophagiens similaires.
La critique Osteopedia
Par Marco Chiera
Forces: premier cas qui rapporte la résolution d’une hernie hiatale seulement à travers l’OMT; utile d’avoir signalé le suivi «accidentel» qui a eu lieu des années plus tard; discussion intéressante sur la relation entre l’anatomie, la neurologie et les techniques ostéopathiques.
Limites: comme toute étude de cas, celle-ci est difficilement généralisable; il aurait été intéressant de décrire davantage ce qui se passe lors de chaque visite et entre une visite et une autre, en rapportant également de temps en temps les symptômes perçus par le patient; il manque une évaluation des limites de l’étude.
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