Maiwen Habchi
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16/09/2022 - Dernière mise à jour 14/03/2023

Manu Goyal, Kanu Goyal, Manish Bathla, D. Kanimozhi, D. Narkeesh | Année 2017

Efficacité de la technique de distension et relâchement myofascial chez un patient avec des symptômes somatiques : un cas clinique

Pathologie:

Symptômes de stress, anxiété et dépression

Type d'étude:

Étude de cas

Date de publication de la recherche:

01-03-2017

Image

But de l'étude

  • Objectif : déterminer l’effet des techniques de relâchement myofascial et de déroulement (unwinding) myofascial des symptômes somatiques chez un patient en dépression
  • Critères d’évaluation mesurés : niveau de dépression par Hamilton Depression Rating Scale (HDRS) et qualité de vie via Quality of Life Enjoyment and Satisfaction Questionnaire-Short Form (Q-LES-Q-SF)

Intervenants

  • Nombre: 1
  • Description : femme au foyer âgée de 39 ans présentant un diagnostic de dysthymie et de dépression modérée avec des symptômes somatiques.
    Elle se plaint d’une humeur négative, perte d’intérêt dans les activités journalières, palpitations, fatigabilité, peu d’appétit, insomnie (en l’occurrence, incapacité à s’endormir une fois réveillée au cours de la nuit), douleurs physiques et épuisement au cours des 3 dernières années.
    Ni l’antécédent médical et chirurgical, ni les examens sanguins (normaux entre les limites) ne montrent quoique ce soit de particulier.La patiente est traitée pharmacologiquement (mirtazapine, clonazépam, inhibiteurs de pompe à protons et antiinflammatoires non stéroïdiens) mais sans résultat.
    L’évaluation ostéopathique présente des restrictions du mouvement au niveau des sutures lambdoïde et sagittale, sacrale, durale, diaphragmatique. Le cou et le tronc antérieur témoignent aussi d’une sensibilité et restriction du mouvement.

Interventions et évaluations

  • Évaluation à la visite initiale et 6 semaines après l’intervention du niveau de dépression par HDRS et de la qualité de vie par Q-LES-Q-SF
  • 3 sessions hebdomadaires pendant 4 semaines d’OMT de 20 minutes
  • OMT : techniques de relâchement myofascial destinées au différents diaphragmes, fascia cervical, la région atlanto-occipital et sacrum et déroulement myofascial dirigé vers le crâne
  • Prescription pharmacologique d’opipramol et étizolam

Résultats

6 semaines après la fin de l’OMT, le niveau de dépression mesuré par HDRS diminue et la qualité de vie mesurée par Q-LES-Q-SF s’avère meilleure. En conséquent, on réduit la thérapie pharmacologique.

Commentaires

L’OMT combiné au traitement pharmacologique montre de pouvoir engendrer des effets positifs en cas de dépression avec des symptômes somatiques annexes.
La raison d’un tel effet de l’OMT peut s’expliquer de deux manières. D’un côté, à travers la stimulation des mécanorécepteurs des fascias, il peut générer un relâchement du fascia incluant donc moins de douleur. De l’autre, il peut décroître une hyper-activation de l’axe de stress et du système nerveux autonome diminuant la sécrétion de cortisol et favorisant celle des neurotransmetteurs relaxants.

La critique Osteopedia

Par Marco Chiera

Forces : résultat intéressant concernant la possible utilité de l’OMT quant à la dépression et ses symptômes somatiques ; bien que concise, bonne description de la possible justification des techniques de relâchement myofascial et de déroulement myofascial.

Limites : étude de cas « expéditive » dans le sens où en dehors du rapport de simples échelles, on ne décrit pas l’état de la patiente à la suite du parcours thérapeutique. En revanche, puisqu’il s’agit d’un cas unique, il serait judicieux de rapporter les scores pour chaque question de tous les questionnaires utilisés. Ceci permettrait de comprendre si l’OMT a effectivement une influence sur les symptômes somatiques de la dépression (objectif de l’étude).
On ne prend pas en considération les limites de l’étude, notamment le fait que l’action positive puisse découler des médicaments.
Bien que les auteurs communiquent une amélioration de la qualité de vie, si les scores rapportés sont corrects, ce n’est en réalité pas le cas de la qualité de vie. D’une part, si la HDRS montre une amélioration, peut-être que les auteurs rapportent mal le résultat de Q-LES-Q-SF. D’autre part, la patiente pourrait subir des effets indésirables du parcours thérapeutique.

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