Efficacité du traitement manipulateur ostéopathique chez les patients avec la maladie de Parkinson, une revue narrative

Méthodes

• Articles analysés: 5
• Mots-clés: combinaison des termes suivants: OMM (osteopathic manipulative medicine), OMT, osteopathic, Parkinson Disease, manual therapy, physical therapy, training, autonomics, gait, balance
• Critères d’inclusion : études publiées entre 2010 et 2021 ; études évaluant l’OMT et d’autres formes de thérapies manuelles liées aux techniques ostéopathiques sur les personnes atteintes de la maladie de Parkinson
• Critères d’exclusion : études descriptives des cas individuels ; résumés de congrès ; articles en anglais ; études où l’OMT et les thérapies manuelles ne sont pas appliquées sur les personnes atteintes de la maladie de Parkinson

Caractéristiques des études

• 1 étude sur l’OMT et relation d’aide liée au style de vie (alimentation, gestion du stress, exercices, etc)
• 1 étude sur les thérapies manuelles
• 1 études sur les thérapies manuelles avec des exercices de coordination
• 1 étude sur l’ostéopathie crânienne et exercices
• 1 étude sur l’OMT et la santé intestinale

Intervenants

• Nombre dans la plus petite étude : 6 personnes dans le groupe témoin pendant 4 semaines et ces mêmes personnes dans le groupe OMT pendant 4 autres semaines
• Nombre dans la plus grande étude : 22 personnes dans le groupe OMT et 14 personnes dans le groupe contrôle
• Total : 28 personnes dans les groupes OMT et autres formes de thérapies manuelles, 29 personnes dans les groupes de contrôle et 35 personnes recevant toutes les interventions différées dans le temps (ex : avant l’OMT et après l’intervention de contrôle ou inversement)

Interventions et évaluations

• d’une étude de 2 jours pour évaluer l’effet immédiat, à une étude dont la durée s’élève à un an
• OMT personnalisé selon les besoins du patient
• techniques manuelles similaires aux techniques ostéopathiques
• exercices de coordination et de relaxation
  dans les groupes de contrôle : aucune intervention, exercices physiques, autres thérapies manuelles, mêmes interventions dans le groupe de traitement mais interverties dans le temps (ex : si le groupe de contrôle reçoit d’abord l’OMT et ensuite la relation d’aide, le groupe contrôle reçoit la relation d’aide en premier et après l’OMT)

Résultats

Critères d’évaluation principaux : amélioration des fonctions motrices et, partiellement, de l’équilibre et de l’allure.

Des techniques similaires au relâchement myofascial réduisent la fatigue, la douleur, la rigidité et la difficulté du mouvement, améliorant l’allure (vitesse et la longueur de pas) ainsi que la mobilité des épaules. Ils contribuent d’ailleurs à la réduction de la sévérité de la maladie mesurée selon l’Unified Parkinson’s Disease Rating Scale ainsi qu’à une amélioration de l’équilibre.

L’ostéopathie crânienne semble en mesure d’améliorer l’allure dans l’immédiat.
L’OMT direct au niveau viscéral et au travers de techniques destinées à améliorer le fonctionnement du système nerveux autonome permet une meilleure santé intestinale (constipation mineure et changements dans la composition du microbiote), améliorant ainsi la qualité de vie.

Commentaires

L’OMT et les techniques manuelles similaires s’avèrent en capacité d’améliorer le contrôle du mouvement et l’équilibre chez les personnes atteintes de la maladie de Parkinson, en en réduisant simultanément la perception de la fatigue, du stress, de la douleur, et en en améliorant l’humeur, la qualité du sommeil.

Malheureusement il est difficile de tirer des conclusions solides au vu de la basse qualité des études. Cette étude peut néanmoins faire office de point de départ pour des études cliniques plus ciblées et plus organisées.

D’autre part, puisque la maladie de Parkinson est considérée comme incurable et, donc, appréhendée par le biais d’une approche symptomatique, les interventions qui démontrent pouvoir agir sur les symptômes et de potentiellement réduire la progression de la maladie peuvent devenir une aide non négligeable pour les patients.